Sébastien Deschênes, vivre passionnément
Souvenirs du chemin qui m’a mené où je suis aujourd’hui

« Chaque semaine, je rencontre des gens qui ont un rêve, un rêve parfois fou, mais jamais trop fou pour moi. »

Il y a quelques semaines, j’ai eu le bonheur d’apprendre que j’étais finaliste pour le prix Domus du « Rénovateur de l’année ». J’ai reçu cette nouvelle avec beaucoup d’émotion et de reconnaissance pour cette « tape dans le dos ». De me savoir en nomination auprès de trois autres rénovateurs chevronnés couronne le travail que nous accomplissons depuis bientôt 15 ans. D’apprendre cette nouvelle, m’a amené à me remémorer le chemin que j’ai suivi pour me rendre jusqu’ici. Cela m’a donné envie de partager avec vous mon parcours.

 

Mes débuts

J’ai commencé au bas de l’échelle, dans une entreprise de peintres-étudiants, alors que je poursuivais mes études. Comme j’avais déjà la fibre entrepreneuriale, je suis rapidement devenu franchisé. Après avoir terminé mon baccalauréat en administration à l’UQAM, je suis allé poursuivre mon apprentissage, dans une grande firme d’ingénierie de New York où j’effectuais de l’analyse et de la facturation tout en gardant mes yeux et mes oreilles grand ouverts. Cette entreprise avait le mandat de décontaminer les sols d’environ 400 sites municipaux, je n’en croyais pas mes yeux, je découvrais là tout un monde. À mon retour à Montréal, j’ai fait un essai dans le domaine des télécommunications, mais il me manquait quelque chose d’humain, je ne me sentais pas utile. J’ai vite tout laissé tomber et j’ai pris mon vélo pour aller parcourir l’Asie, seul avec mes pensées. Ce fut un voyage extraordinaire, mais aussi difficile. Ce n’est pas rien de parcourir l’Inde, la Thaïlande, le Laos, la Chine, le Vietnam et le Cambodge à vélo, seul. Ça m’a permis de réfléchir et de me visualiser en train de réaliser le rêve qui grandissait en moi depuis New York : devenir entrepreneur en construction et rénovation. 

 « Durant ma jeunesse, je me sentais différent. J’avais de la difficulté à imaginer ce que j’allais devenir. C’était impossible de m’imaginer que j’allais moi aussi être capable de diriger mon entreprise, encore moins du domaine de la construction, de faire ce que j’aimais le plus. »

Le mantra

Alors, durant tout le voyage, mes coups de pédales étaient rythmés par mon mantra que je me répétais sans relâche, sur l’air de cette vieille berceuse… when you wish upon a star, doesn’t matter who you are… When you wish upon a star your dreams come true. De retour à Montréal, j’étais complètement orienté vers cet objectif et j’ai immédiatement commencé à rénover mon triplex. Comme j’étais assez satisfait du résultat, ça m’a encouragé à offrir mes services à d’autres et à me lancer officiellement en affaires. C’est dans le village, auprès de la clientèle gaie que j’ai obtenu mes premiers mandats et le bouche-à-oreille a vite fait son effet.

Depuis le tout premier jour, mon objectif principal a toujours été d’aider les gens. Comme j’étais très soucieux de bien servir ma clientèle, je me suis perfectionné et j’ai obtenu tous les permis nécessaires pour être en règle. À cette même époque, j’ai commencé à collaborer avec le magazine DécorHomme et à annoncer dans Fugues. Dès les premiers instants, rien ne fut gagné d’avance et j’ai dû travailler d’arrache-pied pour continuer à gravir les échelons un à la fois. En 2009, je me sens assez confiant pour présenter mes projets aux prestigieux concours Domus. Si je suis finaliste dès les deux premières années, il me faudra attendre un peu pour remporter un trophée. Entretemps, je réalise tout de même un autre de mes rêves, participer à une émission de télévision. 

En 2010

C’est en 2010 que je participe à l’émission Laisse faire, j’vais l’faire où j’étais le co-animateur et chef de chantier sur des projets de transformation-rénovation. C’est l’année suivante, en 2011, je remporte mon premier prix Domus. Lors des années suivantes, trois autres prix me seront décernés, confirmant la qualité constante des projets réalisés chaque année. Le 7 février 2015, c’est le prix coup de cœur du public que nous avons remporté, un prix qui m’a particulièrement touché puisqu’il provenait de la satisfaction de nos clients, une belle preuve que nous allions dans la bonne direction.

Grandir

Au fil des ans, j’ai su m’outiller et m’organiser pour faire grandir mon entreprise. Il a fallu m’incorporer, mais aussi créer une équipe et m’entourer de gens compétents. Ensemble, nous avons rapidement formé une équipe efficace et nous avons été en mesure de prendre de plus en plus de grands projets. Puis, alors que l’entreprise prenait vraiment son envol, j’ai ressenti le besoin de me rapprocher de ceux que nous aidions et d’en aider encore plus. C’est la raison de notre présence très active sur les réseaux sociaux.

Étant donné qu’en rénovation les gens veulent voir et comprendre, j’ai décidé d’être généreux et de ne rien cacher. Nous publions des textes, des photos et des vidéos de qualité pour en faire profiter le plus grand nombre. La réponse est impressionnante, on commente et partage en grand nombre les trucs et les conseils qu’on offre et c’est tant mieux !

Aider

Chaque jour, je me lève heureux de la vie que j’ai choisie, mon but a toujours été d’aider les gens et c’est exactement ce dont je fais grâce à mon entreprise. Les clients que je rencontre cherchent à être plus confortables dans leur milieu de vie et je les aide à réaliser ce rêve en leur construisant un havre de paix, un vrai sanctuaire.

Mais je ne m’arrête pas là, je contribue à plusieurs autres projets qui favorisent l’entraide au-delà de ma clientèle. Je suis comblé et, par exemple, à chaque contrat de rénovation que nous signons, nous remettons 100 $ à la fondation de l’APCHQ qui vient en aide aux Auberges du cœur. Pour vous donner une idée, cette année, nous avons réalisé près de 50 projets. 

Une journée typique dans ma vie

À chacune de mes journées j’ai mes objectifs en tête dès le lever : aider, devenir une meilleure personne, un meilleur leader, un meilleur entrepreneur. Ma journée commence généralement vers 4 h 30. Je prends une bonne douche fraîche et j’exécute des étirements avant de faire une séance de yoga et de méditation. À 6 h je suis au bureau pour le départ des employés vers le chantier. J’ai toujours mon mantra en tête : Être le meilleur entrepreneur du monde. Quelques fois je m’entretiens avec une coach que j’ai engagée et qui m’aide à progresser, comme elle aide des entrepreneurs en construction de partout dans le monde.

Si j’ai un doute, ou une crainte, elle m’accompagne pour que je trouve moi-même la solution. À travers tout ce que je vis chaque jour, c’est la passion qui m’anime parce qu’au-delà de mes objectifs personnels, je sens toujours que je fais partie d’un univers où tout est lié. Si je reçois, je donne à mon tour. Derrière tout cela se trouve un moteur que je crois être la passion. La passion donne une direction à la vie et un but aux gens qui la vivent. Elle inspire, excite et influence. Elle fait de notre monde un meilleur endroit à vivre. Bref, c’est la passion qui fait tourner le monde.